déambulations emportées de Tulum

06/06 :

Hier, c’était Tulum. On avait prévu le coup. On avait demandé les horaires des bus Mayab ( les bus dans lesquels  la climatisation fait du bruit mais pas du froid, deux fois moins chers que les bus à touristes ). On nous a répondu : toutes les heures à partir de 5H du mat’. Ok, on prendra celui de 8H. On nous prévient à 8H que le bus arrivera finalement à 8H30 « màs o menos ». Départ réel à 8H45. Ya pas qu’en Afrique… Au bout du terminal (là où se trouvent les bus Mayab), les mexicains faisaient la queue. En fait, c’était pour le bus car ya pas toujours de place pour tout le monde même avec un ticket. On a quand même trouvé trois places au fond et hop c’était parti pour la tournée scolaire des mômes de Playa !

Arrêt : Tulum – las ruinas.

Muraille de 2-3 mètres de haut et de 6 mètres d’épaisseur à traverser  pour entrer dans le monde magique des Mayas de la période post moderne. Tulum est une des dernières cités Mayas construites. La muraille l’entoure sur 3 côtés, une falaise de bord de mer défend le dernier côté. Ces enceintes ne servaient pas à se défendre contre l’envahisseur inconnu mais contre les autres communautés mayas lors des guerres permanentes de la fin de l’ère du peuple maya ayant commencé un peu avant la venue des espagnoles sur leurs terres. Tulum intra muros n’est pas une grande cité (300 mètres sur 150 mètres environ) mais elle était réservée aux Mayas de la classe supérieure, les classes inférieures vivant dans de petits habitations tout autour.

On piétinait donc le sol entreposé entre les grandes maisons, temples, tombeaux pour débouler sur El Castillo. Où alors c’est lui qui nous a foncé dessus, on ne sait pas vraiment. Il surplombait la mer en décomposition de bleus du plus brillant au plus sombre à l’horizon. On s’assoit sur ce là-haut.  On imagine les couleurs sur les pierres, les chambres avec vues, les petits Mayas passer les portes hautes comme trois mangues, les enfants descendre la crique pour un bain de soleil flotté. Clément se surprend même à imaginer les rideaux mauves dans la pièce principale del Palacio au milieu des encombrements. Oui, d’un seul coup d’œil, on figure tout ce petit monde fourmillant, s’éveillant, priant, célébrant le dieu descendant, à l’envers, dessiné les jambes en l’air. Et puis tous ces murs peignés de stuc blanc, rouge, bleu et mauve (pour aller avec les rideaux). Cette cité était de style « décadent »… Imaginez-vous les autres cités…